Jurista y antropóloga, soy profesora titular del Departamento de Desarrollo, Sociedades y Territorios de la Universidad de Quebec en Rimouski (Canadá) y directora científica del Centro de Investigación en Desarrollo Territorial (Centre de recherche en développement territorial - CRDT), un grupo multidisciplinar de casi 100 investigadores francófonos interesados en las cuestiones locales y regionales y su modulación fuera de los grandes centros urbanos.

Como investigadora, estoy especializada en el cambio medioambiental y los efectos de su gestión en las comunidades. Desde hace varios años, me interesa la falta de evaluación de los efectos sociales y sanitarios en las comunidades que acogen proyectos de desarrollo económico a gran escala. En efecto, mientras que los impactos sobre la naturaleza y la economía suelen estar muy bien estudiados para planificar desarrollos o compensaciones, las consecuencias —positivas y negativas— sobre el tejido social y las instituciones siguen siendo demasiado poco consideradas. Sin embargo, la literatura científica en ciencias sociales proporciona pruebas indiscutibles de la presencia de tales efectos, y de su importancia no sólo a corto plazo, sino también a largo plazo.

Más concretamente, las instalaciones mineras me llaman la atención porque sus nuevas técnicas dan lugar a diferentes tipos de instalaciones, incluidas las minas a cielo abierto cerca de zonas habitadas. Este tipo de mina está presente en Quebec y las investigaciones anteriores (Brisson, Doyon, Morin-Boulais, 2019; Leblanc et als, 2013) muestran los considerables cambios sociales que acompañan a estas instalaciones, que se modulan de manera diferente según las fases de exploración y luego de extracción del mineral.

El proyecto conjunto con Agustín Fleta González (Universidad de Sevilla) pretende establecer un proceso de evaluación de impactos sanitarios y sociales y adaptarlo al contexto andaluz. Como proyecto exploratorio, se centrará primero en la comunidad de Gerena, lo que permitirá comparar y dialogar con situaciones similares en Quebec (por ejemplo, la mina de Malartic) y en España. Se utilizarán enfoques cualitativos (observación, entrevistas semidirigidas, grupos de discusión, revista de prensa) y cuantitativos (encuesta, datos sociodemográficos) para comprender los efectos subjetivos y objetivos desde la implantación de la mina Cobre Las Cruces.

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Juriste et anthropologue, je suis professeure titulaire au département Développement, sociétés et territoires de l'Université du Québec à Rimouski (Canada) et je suis directrice scientifique du Centre de recherche en développement territorial (CRDT), un regroupement multidisciplinaire réunissant près de 100 chercheur.e.s francophones intéressés par les enjeux locaux et régionaux et leur modulation hors des grands centres urbains.

Comme chercheure, je me spécialise dans les changements environnementaux et les effets de leur gestion sur les communautés. Je m'intéresse depuis plusieurs années au manque d'évaluation des effets sociaux et sanitaires dans les communautés accueillant des projets de développement économique d'envergure. En effet, alors que les impacts sur la nature et l'économie sont souvent très fouillés afin de prévoir des aménagements ou des compensations, les conséquences – positives et négatives – sur le tissu social et sur les institutions demeure trop peu considéré. Pourtant, la littérature scientifique de sciences sociales fait état de manière indiscutable de la présence de tels effets, et de leur importance non seulement à court terme, mais aussi dans le temps long.

Plus particulièrement, les installations minières attirent mon attention en ce que leurs nouvelles techniques mènent à des types d'installations différents, dont les mines à ciel ouvert à proximité de lieux habités. Ce type de mines est présent au Québec et les recherches menées antérieurement (Brisson, Doyon, Morin-Boulais, 2019; Leblanc et als, 2013) montrent les changements sociaux considérables qui accompagnent ces installations, et qui se modulent différemment selon les phases d'exploration puis d'extraction du minerai.

Le projet mené conjointement avec Augustin Fleta Gonzalez (Université de Séville) souhaite mettre en place un processus d'évaluation des impacts sanitaires et sociaux et l'adapter au contexte andalou. À visée exploratoire, le projet s'attardera d'abord à la communauté de Gerena, ce qui permettra par la suite d'établir des points de comparaison et de dialogue avec des situations semblables au Québec (ex : mine de Malartic) et en Espagne. Des approches qualitatives (observation, entretiens semi-dirigés, groupes de discussion, revue de presse) et quantitatives (sondage, données sociodémographiques) seront mises en place afin de comprendre les effets subjectifs et objectifs depuis la mise en place de la mine Cobre Las Cruces.

Tutor: Agustín Fleta